Les dessins de François Génot ressemblent à la nature dans tout ce qu'elle renferme de contradictions entre l’architecture et les réseaux récurrents d'un côté, le hasard et la prolifération aléatoire, de l'autre côté. Ici, l’observation stimule la création, les matériaux choisis sont simples et proches des éléments naturels – le fusain, le pastel, l’encre, la poudre de roche, le blanc de Meudon, le bois brut. Le geste est important et l’image apparaît comme un fait, comme une action. « Il est vrai que la question du paysage est très présente dans mon esprit, pas tant comme modèle qu’environnement vécu. » déclare l’artiste. « Les 54 hypothèses de la fonte du glacier de St. Gothard » le confirme. Cette œuvre est aussi une belle illustration de la démarche de l’artiste. Tout est là. Le geste plasticien qui laisse sa part au hasard, le matériau élémentaire et monochrome, la répétition productrice de sens, l’occupation de l’espace par l’accrochage-installation et l’offre au spectateur d’aiguiser sa faculté perceptive.

Danielle Igniti, directrice des centres d’art de la Ville de Dudelange

 

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