La spécificité des travaux de François Génot réside dans leur dimension processuelle, au sens où le « geste » plastique entraine une perception dynamique et infini du réel. Si l’on est saisi d’emblée par la place centrale de la nature dans ses recherches, celle-ci ne constitue pas véritablement un motif d’imitation ou d’ "inspiration". Son attention aux cycles de génération-dégradation d’une matière végétale qui semble dominée par un chaos créatif constitue un vecteur d’incitation et de transformation perpétuelle de sa production qui laisse une part abondante à la contingence et à la prise de risque afin de résister à l’inertie des conventions et à l’enlisement des prédéterminations.

Christophe Georgel, professeur d’histoire de l’art à l’ESA de Metz

 

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